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6 juin 1944 : prévision météo déterminante du débarquement

Fin mai 1944, il devient évident que la météorologie sera déterminante dans la réussite du débarquement. Les services météorologiques civils (British Meteorological Office) et militaires (US Army Air Forces et Admiralty Weather Office) travaillent ensemble d'arrache-pied pour mettre au point des méthodes de prévision jusqu'à 7 jours. Mais à une telle échéance, les différentes équipes sont rarement d'accords sur le temps prévu.

Les conditions idéales d'un débarquement sur les côtes normandes consisteraient en une nuit de pleine lune et peu nuageuse pour les bombardements préalables, un vent faible pour les parachutages et peu de vagues pour le débarquement des hommes et du matériel. Le jour J doit avoir lieu entre un jour avant et 4 jours après la pleine lune. Ce jour J et les 3 suivants doivent bénéficier d'un temps calme : des vents inférieurs à force 3 (moins de 12 km/h) près des côtes et force 4 (moins de 20 km/h) au large. La couverture nuageuse doit être peu épaisse jusqu'à une altitude de 2 400 m, la base des nuages doit être supérieure à 900 m et la visibilité supérieure à 4,5 km. Compte tenu de ces impératifs et en s'appuyant sur des études climatologiques, le général Eisenhower fixe la date du débarquement en Normandie au 5 juin 1944.

Image d'illustration pour 6 juin 1944 : prévision météo déterminante du débarquement

Après de grandes périodes ensoleillées en mai, juin débute avec un mauvais temps inhabituel pour la saison. Le samedi 3 juin, les différents centres de prévision s'accordent sur le fait que le temps sera trop mauvais pour un débarquement à la date prévue. Mer forte et couverture nuageuse ne permettront ni les opérations maritimes, ni les opérations aériennes. Mais en fait, l'opération a déjà commencé : le chargement des hommes et du matériel est en cours et certains convois sont en mer. Si on repousse le débarquement jusqu'à la prochaine période favorable du point de vue lune et marée (15 jours plus tard), il sera impossible de garder le secret. Eisenhower décide donc de poursuivre et de prendre ses décisions au jour le jour en fonction des prévisions météo.

Le dimanche 4 juin au soir, la perturbation qui apporte pluie et vent sur l'Angleterre se déplace vers le Sud-Est. Elle sera dans quelques heures sur les côtes de Normandie, ce qui confirme l'impossibilité de débarquer le lendemain matin. La décision est alors prise : les opérations en cours sont suspendues et le débarquement est repoussé au mardi 6 juin à l'aube.

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De leur côté, les Allemands, qui s'attendent à un débarquement quelque part sur les côtes de France, surveillent de près l'évolution météorologique. Ils savent que les conditions de marée et de lune seraient favorables à partir du 5 juin mais ils ont prévu du mauvais temps du 5 au 7 juin. De plus, ils pensent que les Alliés ont besoin d'au moins 6 jours de beau temps pour lancer une telle opération. Ne croyant pas à la possibilité d'un débarquement, ils allègent leur dispositif de surveillance et la marine allemande suspend ses patrouilles en Manche. Une mauvaise appréciation qui, sans aucun doute, a pesé lourd dans l'issue finale de la bataille.

Les deux cartes suivantes montrent la situation météo du mardi 6 juin 1944 au matin, vue par le Meteorological Office britannique (fond bleu) et par le Zentral Wetterdienstgruppe allemand (fond orange). Ces cartes comportent le tracé des isobares et les observations faites par les stations météorologiques : couverture nuageuse, direction et vitesse du vent, température de l'air (en degré Fahrenheit pour les Britanniques, en degré Celsius pour les Allemands).

Image d'illustration pour 6 juin 1944 : prévision météo déterminante du débarquementImage d'illustration pour 6 juin 1944 : prévision météo déterminante du débarquement

À cette époque, toute l'information météorologique était transmise par radio, mais sous forme codée. Sauf à connaître les codes de la partie adverse, chacun ne disposait que de ses propres observations et de celles de ses alliés. C'est pourquoi ces deux cartes sont tout à fait complémentaires : le service météorologique allemand ne dispose d'aucune information sur les zones tenues par les Alliés : Iles Britanniques, Afrique du Nord, Italie du Sud, Sicile, Sardaigne. La Corse, qui s'est libérée en septembre 1943, ne figure pas non plus sur la carte allemande alors que l'observation de Bonifacio est présente sur la carte britannique. En revanche, Guernesey et Cherbourg sont toujours sous contrôle des Allemands. À l'inverse, les Britanniques n'ont pas accès aux informations météorologiques des pays occupés (France, Pays-Bas, Europe centrale, Europe du Nord). Les observations des stations météorologiques d'Espagne, pays neutre, figurent sur les deux documents. Dans les faits, les Alliés savaient déchiffrer les codes allemands.

Cet exemple montre l'importance de l'information météorologique en temps de guerre. Ce qui était vrai en 1944 l'est encore plus aujourd'hui. Qu'il s'agisse de mettre en oeuvre un système d'arme, de détecter un sous-marin, de calculer la portée et les zones d'ombre de la détection radar, la connaissance fine des paramètres météorologiques et océanographique est indispensable.

Pour aller plus loin : cet article de La Météorologie, ce dossier du Centre Météorologique Européen, ce dossier du Met Office.

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.