Climat Bruxelles

Bruxelles : un climat océanique tempéré / Brussel: een gematigd zeeklimaat

 

Capitale de la Belgique se caractérise par un climat océanique dégradé, de par sa proximité avec l’océan Atlantique, la Manche et la Mer du Nord. Son climat se conjugue par des étés contrastés et des hivers relativement doux et pluvieux.

 

Moyennes des températures au cours de l'année à Bruxelles - données IRM

 

Bruxelles connaît une amplitude thermique modérée entre la saison froide et la saison chaude. L'hiver est globalement peu rigoureux avec des températures maximales moyennes autour de 6°C tandis que l'été est plus souvent doux que chaud avec des températures maximales moyennes proches de 23°C. Généralement, les gelées sont observées à partir de la deuxième décade du mois de novembre et jusqu'à la première décade d'avril.

 

Moyennes annuelles des températures en Belgique - carte IRM

 

À l'année, la température moyenne à Bruxelles est de 10,4°C. C'est plus que la moyenne belge qui s'élève à 9,8°C mais aussi légèrement moins que sa voisine française Lille (10,8°C). En Belgique, la température moyenne grimpe jusqu'à 11°C dans le nord du pays (en Campine) et descend vers 7,5°C dans les Hautes-Fagnes et certains sommets du massif ardennais.

 

Tableau des normales climatiques par phénomènes à Bruxelles - données Infoclimat.fr

 

Evolution de la température moyenne quotidienne à Bruxelles (normales 1991-2020) / Evolutie van de gemiddelde dagelijkse temperatuur in Brussel (normaal 1991-2020)

 

 

Pluviométrie à Bruxelles / Neerslag in Brussel

 

La Grand Place de Bruxelles sous la pluie, une scène qu'il est possible de voir plus d'un jour sur deux au cours de l'année - photo Le Sac de Clarisse ©

 

Bruxelles est habituée à la pluie. On note plus d'un jour sur deux avec au moins quelques gouttes sur la capitale belge (199 jours en moyenne à l'année). Les quantités de précipitations sont assez équitablement réparties entre les 12 mois de l'année.

Dans la capitale belge, le mois d'avril est le moins arrosé de l'année avec 51,3 mm en moyenne tandis que le mois d'août est le mois le plus humide avec 86 mm en moyenne (mais ces pluies sont souvent orageuses). Les précipitations s'observent en moyenne 19 jours par mois à la saison hivernale et 14 jours par mois à la saison estivale.

 

 

Neige : un phénomène assez fréquent l'hiver / Sneeuw: een vrij vaak voorkomend fenomeen in de winter

 

Bruxelles et son Atomium sous la neige durant la période des fêtes fin décembre 2010 - photo Stéphane Mignon ©

 

À Bruxelles, les flocons sont observés en moyenne 24 jours par an. C'est en février que les chutes de neige sont les plus fréquentes avec 5,9 jours de neige en moyenne au cours du mois (qui dit jour de neige ne dit pas forcément jour de neige au sol, la neige fondante compte). En règle générale, le phénomène s'observe de novembre jusqu'à avril.

Il arrive que des épisodes majeurs se produisent, comme durant les fêtes de Noël 2010 où les bruxellois mesuraient 20 centimètres de poudreuse. La hauteur maximale de neige mesurée à Bruxelles est de 34 cm, observée le 30 novembre 1925 mais aussi le 28 novembre 1973.

 

Orages : une capitale plus ou moins touchée / Onweersbuien: een min of meer getroffen hoofdstad

 

Éclairs dans le ciel bruxellois capturés depuis la Place Polaert en juin 2016 - photo Julien Dzuidzia ©

 

Bruxelles est régulièrement située en limite des dégradations orageuses estivales qui circulent sur le traditionnel axe Pyrénées - Ardennes. En moyenne, on compte 16,7 jours d'orage par an sur la capitale belge.

Dans l'est de la Belgique, on compte jusqu'à 20 jours d'orage par an tandis que ce chiffre tombe jusqu'à une dizaine de jours à peine sur le littoral de l'extrême ouest du pays.

Il arrive que Bruxelles se trouve au coeur d'importants conflits de masse d'air à la saison estivale. Des épisodes orageux majeurs peuvent alors se produire avec des chutes de grêle parfois importantes. En hiver, il est assez courant d'entendre le tonnerre gronder lors des ciels de traîne actifs. Les averses orageuses prennent alors la forme de giboulées (grésil, grêle ou neige).

 

Ensoleillement : à peine mieux qu'à Londres / Sunshine: nauwelijks beter dan in Londen

 

Bruxelles sous le soleil, comme 1583 heures par an en moyenne - photo Smartflyer ©

 

Bruxelles n'est pas forcément réputée pour son soleil, bien que celui-ci y brille tout de même 1583 heures par an en moyenne. C'est un peu moins qu'à Lille de l'autre côté de la frontière (1618h) et à peine 10h de plus que Londres (1573h). Le mois le plus ensoleillé sur la ville est juillet avec 201h de soleil en moyenne. Mai fait aussi figure de bon élève, arrivant en deuxième position avec 191h d'ensoleillement, juste devant le mois d'août (190h).

En Belgique, c'est en direction du littoral que le soleil est le plus généreux avec 1705h de soleil par an à Bruges. À l'inverse, le soleil se fait plus discret dans l'est du pays (1545h à Liège). À titre de comparaison, le soleil brille plus de 2800h par an sur la côte d'Azur en France.

 

Froid : des pics parfois marqués / Koud: pieken soms gemarkeerd

 

Ambiance froide et hivernale à Bruxelles avec les toits de la ville enneigés - photo Getty Images

 

Bien que tempéré par la domination des vents d'ouest, le climat de Bruxelles peut connaître quelques extrêmes lorsque les vents s'orientent à l'est, véhiculant l'air polaire en provenance de l'est de l'Europe. Des vagues de froid parfois fortes peuvent être observées. Le record de froid est néanmoins très ancien, remontant au 25 janvier 1881 avec -21,1°C.

La dernière véritable vague de froid sur la capitale belge remonte au mois de février 2012. On avait alors enregistré une température minimale de -12,5°C et 14 journées consécutives sans dégel ! En moyenne, on compte 48 jours de gel par an sur la capitale belge.

 

Fortes chaleurs : un phénomène s'accentuant / Extreme hitte: een toenemend fenomeen

 

Bruxelles en pleine canicule le 25 juillet 2019 avec 50°C mesurés en plein soleil sur la Grand Place, le thermomètre frôlait les 40°C à l'ombre sous abri - photo DH.be

 

Si l'été est contrasté à Bruxelles avec la domination du flux océanique, il arrive que des épisodes de chaleur importants se produisent lorsque les vents s'orientent au secteur sud. S'ils s'inscrivent assez rarement dans la durée, ils peuvent entraîner des températures excessivement hautes.

À l'inverse du record de froid de la ville, le record de chaleur est nettement plus récent. Ce dernier date de la canicule de juillet 2019 avec une valeur remarquable de 39,7°C le jeudi 25. On avait enregistré 3 nuits consécutives à plus de 22°C ! Les nuits du jeudi 25 et du vendredi 26 juillet 2019 avaient été tropicales avec une minimale de 23,5°C ! Comme pour Paris, un îlot de chaleur urbain est souvent observé et la différence avec la banlieue peut atteindre plusieurs degrés.

 

 

Comment évolue le climat de Bruxelles ? / Hoe verandert het klimaat in Brussel?

 

Évolution des anomalies thermiques annuelles à Bruxelles par rapport à la période de référence 1961-1990 - via IRM

 

Depuis la fin du siècle dernier, on note une sensible hausse des températures sur Bruxelles et plus généralement sur la Belgique, semblable à celle observée en France. Depuis 1981, la température moyenne a augmenté de 0,38°C par décennie.

Sur la période 1981-2010, on ne notait que 5 jours par an avec température supérieure à 30°C. Les derniers étés ont toutefois tendance à faire mentir ces chiffres en dépassant parfois assez largement la moyenne. Les canicules sont ainsi de plus en plus fréquentes.

 

Évolution du nombre annuel de jours de gel à Bruxelles de 1901 à 2019 - via IRM

 

Avec l'augmentation globale des températures, les jours de froid et de neige diminuent assez sensiblement à Bruxelles, au contraire des jours de chaleur et de canicule qui deviennent de plus en plus nombreux au 21ème siècle. La moyenne du nombre de jour de gel par an a été divisée de plus d'un tiers au cours des 50 dernières années.

Cette évolution est évidemment liée au réchauffement global. Toutefois, elle est aussi accentuée par un îlot de chaleur urbain de plus en plus net, comme à Paris. C'est particulièrement vrai la nuit où le thermomètre peut se situer plusieurs degrés au dessus des valeurs mesurées en dehors de la ville.