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Bilan météo et climatique du printemps 2024 : un soleil absent et au 4e rang des plus pluvieux

Comme à chaque début de mois, nous vous proposons un nouveau bilan climatologique. Place désormais au bilan cartographié du PRINTEMPS MÉTÉOROLOGIQUE 2023-2024 en termes de température, pluviométrie et ensoleillement sur un panel de 73 stations*. Pour rappel, le printemps météorologique comprend les mois de mars, avril et mai. Les anomalies présentées sont calculées à partir des moyennes climatiques de la période de référence 1991-2020 sur l'ensemble des stations du panel.

 

Si le ressenti a été "frais" pour beaucoup d'entre nous, il n'en est rien. En effet, ce printemps météorologique a terminé au-dessus des moyennes, avec une anomalie de +0.8°C par rapport à la période de référence 1991-2020. Si nous avons été légèrement au-dessus du printemps 2023, nous étions à bonne distance du trio de tête composé des printemps 2007 (+1.2°C), 2020 (+1.3°C) et surtout du record du printemps 2011 (+1.6°C).


Indicateur thermique national pour le printemps météorologique 2024 depuis l'après-guerre (1946) - Infoclimat

 

Car si celui-ci vous a semblé frais, vous avez sans doute oublié la première partie de saison très douce voire chaude selon les journées. En effet, du 1er mars au 15 avril, nous étions alors +2.2°C au-dessus de ces moyennes, avec certaines périodes marquant des records.
Les journées du 15 ainsi que du 22 mars représentent par ailleurs des records quotidiens nationaux (il n'avait jamais fait aussi doux à ces dates à l'échelle nationale depuis le début de la série de mesure remontant à l'après-guerre), et deux coups de chaud ont été observés durant le week-end du 6-7 avril (>>) et les 13-14 avril (>>). Des centaines de records ont été battus début avril, le seuil des 30°C ayant été dépassé sur plusieurs régions, avec une pointe allant jusqu'à 33.9°C à Navarrenx (Pyrénées-Atlantiques) établissant un nouveau record de chaleur national pour un mois d'avril.

 

Mais le constat a été sensiblement différent pour la seconde partie de la saison, avec cette fois un déficit thermique de -0.6°C entre le 16 avril et le 31 mai. La 2e partie d'avril a terminé 2°C sous les moyennes de saison, s'accompagnant de neige jusqu'à basse altitude, et de gelées en plaine (>>) occasionnant des dégâts sur une végétation en état avancé (>>). Le bref coup de chaud pour le week-end prolongé de l'Ascension (>>) a été le seul réel signe de l'avancée vers la saison estivale au cours d'un mois de mai maussade, avec des températures à peine dans les moyennes voire même en-deça (principalement en fin de mois).

 

Voici le récapitulatif thermique des trois mois du printemps météorologique 2024 :

MARS 2024 : +1.6°C (>>)
AVRIL 2024 : +0.6°C (>>)

MAI 2024 : +0.2°C (>>)


Évolution des températures quotidiennes en France durant le printemps météorologique 2024 et écart à la moyenne 1991-2020 - Infoclimat

 

C'est dans les régions situées au nord de la Loire où l'on observe les excédents thermiques les plus importants, atteignant souvent +1°C. Du côté des Hauts-de-France ainsi que sur le Grand-Est, certaines villes ont même dépassé les +1.5°C d'anomalie au cours de ce printemps : +1.5°C à Troyes et Lille et même +1.7°C pour Calais et Charleville-Mézières pour le maximum de notre panel. Une exception dans la moitié Sud pour la façade occidentale de la Corse avec +1.6°C à Ajaccio.

 

Dans le Sud, ces anomalies ont été moins marquées, s'approchant par endroit des moyennes de saison. Les écarts ont en effet été moindres, basculant parfois sous les +0.5°C. Toutefois, aucune station de notre panel n'a été sous les normes à l'échelle du printemps météorologique : +0.4°C à Nîmes, Aurillac ou encore Bordeaux, +0.3°C à Montpellier et un minimum de +0.2°C sur la station d'Embrun.

 

 

Vous avez sans doute constaté, dans la lignée de l'hiver, que les pluies ont été très fréquentes au cours des derniers mois. Et ce n'est pas une surprise : le printemps météorologique a été excessivement arrosé avec un excédent pluviométrique de +46% sur notre panel de stations. Il s'agit même du 4e printemps le plus arrosé depuis le début des statistiques en 1959, derrière les printemps 2001 (+57%), 1983 (+52%) et 2008 (+47%).

 

En raison de ces pluies très fréquentes, ce printemps a été marqué par de nouvelles inondations et crues parfois majeures, comme dans le Centre-Ouest ou encore en Bourgogne durant le week-end de Pâques (>>), ou encore les 17 et 18 mai avec des pluies historiques dans le département de la Moselle (>>), nécessitant dans les deux cas le placement de cours d'eau en vigilance rouge. Les régions du Sud-Est n'ont pas été épargnées, avec la succession inédite à cette période de l'année de multiples épisodes Cévenols et Méditerranéen le 3 mars (>>), les 9 et 10 mars, les 30 et 31 mars (>>), ou encore 27 avril (>>).


Des situations orageuses ont également apporté leur lot de fortes précipitations, notamment le 15 mars (troisième journée la plus électrique recensée en France en mars >>),  le 8 avril (situation estivale particulièrement active aussi tôt dans la saison (>>)), le 1er mai en Bourgogne et Bassin Parisien (>>), le 5 mai du Sud-Ouest au Nord-Ouest (>>), ainsi qu'en seconde partie de mai avec la présence de phénomènes tourbillonnaires dont des tornades (>>).

 

Au cours de ces trois mois de la saison, des précipitations (>1mm) ont été observées plus d'un jour sur trois sur la totalité du pays hors pourtour méditerranéen. Sur une partie de la façade Atlantique, près de la frontière Belge, en Bourgogne, Franche-Comté, Massif-Central et nord des Alpes, ces pluies se sont même produites plus d'un jour sur deux (soit >45 jours de pluie) !


Fréquence des jours de pluie (>1mm) durant le printemps 2024 - Météo-France

 

Voici le récapitulatif pluviométrique des trois mois du printemps météorologique 2024 :

MARS 2024 : +98% (>>)
AVRIL 2024 : -5% (>>)
MAI 2024 : +55% (>>)

 

Avec de telles pluies, rares sont les régions à ne pas avoir atteint leur norme pluviométrique saisonnière... mais elles existent ! Il fallait par exemple se rendre en Basse Normandie (-10% à Caen), dans les Côtes d'Armor (-8% à Saint-Brieuc), dans le sud de l'Occitanie près des Pyrénées (-13% à Carcassonne, -27% à Saint-Girons), ou encore en Corse (-14% à Bastia, -15% à Ajaccio) pour être en déficit pluviométrique.

 

Partout ailleurs, les précipitations ont été bien plus abondantes qu'un printemps "normal". Sur le Limousin, en Poitou-Charentes, nord de l'Alsace et Moselle, les cumuls ont été +70 à +100% supérieurs à la moyenne (+78% à Strasbourg, +87% à Cognac, +94% à Nancy). Mais c'est le long de la vallée du Rhône, sur les Cévennes, en Languedoc et sur la Côte d'Azur où l'on note les excédents les plus notables, avec des précipitations parfois plus de deux fois supérieures à la norme : +99% à Lyon, +101% à Nîmes, +102% à Montélimar, +107% au Puy-en-Velay et jusqu'à +144% à Nice.

 

En traduisant ces anomalies en cumuls, la plupart des villes ont récolté de 250 à 350mm au cours de ce printemps météorologique. L'ensemble de la région Nouvelle-Aquitaine, l'Ouest du Massif-Central, la Franche-Comté, la Moselle, la Côte d'Azur, et la vallée du Rhône ont été les secteurs parmi les plus arrosés avec des précipitations comprises sur notre panel entre 350 et 450mm : 391mm à Nice, 399mm à Lyon, 406mm à Montélimar, 434mm à Aurillac, 455mm à Limoges, 457mm à Biarritz.  En dehors de notre panel, les Cévennes ont reçu des pluies remarquables pour la saison, dépassant par exemple les 1400mm à La Souche (Ardèche) dont 911mm pour le seul mois de mars !!

 

Du côté des villes ayant davantage échappé à ces précipitations, nous retrouvons les secteurs évoqués précédemment avec des cumuls en deçà des 200mm en Corse (162mm à Bastia, 131mm à Ajaccio), sur le Midi-Toulousain et Roussillon (175mm à Toulouse, 156mm à Perpignan), le nord de la Bretagne (155mm à St-Brieuc), en Normandie (147mm à Caen) et dans le Pas-de-Calais (185mm au Touquet, 146mm à Calais).

 

 

Et qui dit fréquentes pluies, dit grisaille ! Après un hiver déjà bien peu ensoleillé, le printemps a été dans la même lignée avec un déficit d'ensoleillement de -13% sur notre panel de stations météorologiques.

 

Le mois de mars marqué par des conditions océaniques dépressionnaires et humides ont apporté une grisaille généralisée sur tout le pays (toutes les régions en déficit). Si en avril, les régions du Sud et notamment du Sud-Ouest ont vu davantage de journées ensoleillées, les nuages ont persisté dans les villes septentrionales. Et malheureusement, la situation s'est de nouveau aggravée en mai avec une instabilité persistante apportant une nébulosité ambiante sur l'ensemble de notre territoire. Certaines villes de la moitié Nord n'ont dès lors pas vécu plus de 10 journées pleinement "ensoleillées" au cours du printemps (3 jours seulement pour Beauvais), et entre 15 et 20 jours pour le Sud-Ouest de la France.

 

Voici le récapitulatif d'ensoleillement des trois mois du printemps météorologique 2024 :

MARS 2024 : -13% (>>)
AVRIL 2024 : -7% (>>)
MAI 2024 : -18% (>>)

 

Il fallait habiter dans le sud de l'Aquitaine, près des Pyrénées ou encore près de la Méditerranée pour approcher voire atteindre les moyennes d'ensoleillement durant ce printemps (déficit inférieurs à -5%, voire un léger excédent avec +2% à Nice, +3% à Bastia, +7% à Ajaccio). Partout ailleurs, c'est bien un déficit d'ensoleillement qui est à noter, atteignant -10% à -20% des Charentes au Bassin-Parisien (-19% à Paris), et même de -20 à -30% sur un grand quart Nord-Est du pays : -28% à Besançon, -29% à Charleville-Mézières, -30% à Dijon et Bourg-Saint-Maurice.

 

 

Hormis sur le sud de la Bretagne faisant exception (518 heures à Lorient), aucune station de la moitié Nord de la France n'est parvenue à dépasser les 500 heures de soleil au cours du printemps, bien en deçà des moyennes (seulement 418h à Paris). Plusieurs villes du Nord-Est et du Nord des Alpes n'ont même pas réussi à atteindre la barre des 400 heures au cours des trois mois de cette saison : 398h à Dijon, 391h à Besançon, 381h à Bourg-Saint-Maurice, et un minimum de 356 heures pour Charleville-Mézières (soit moins de 4h de soleil par jour).

 

Un ensoleillement un peu plus généreux dans le Sud-Ouest, avec 500 à 550 heures en Aquitaine et Midi-Pyrénées (515h à Bordeaux, 546h à Toulouse). Mais c'est comme bien souvent près de la Méditerranée où ce soleil s'est manifesté avec bien moins d'opposition puisque l'ensoleillement a atteint de 650 à près de 800 heures (731h à Nice, 782h à Ajaccio et un maximum sur notre panel de 787h à Marseille-Marignane).

 

Récapitulatif : 

 

PANEL DE 73 STATIONS

Température – pluviométrie – ensoleillement :
Agen, Ajaccio, Albi, Alençon, Angers, Aurillac, Bastia, Beauvais, Bergerac, Besançon, Biarritz, Bordeaux, Bourges, Bourg-Saint-Maurice, Brest, Brive, Caen, Calais, Carcassonne, Charleville-Mézières, Chartres, Château-Arnoux-Saint-Auban, Châteauroux, Clermont-Ferrand, Cognac, Colmar, Dijon, Embrun, La-Roche-sur-Yon, Langres, Le Mans, Le-Puy-en-Velay, Le Touquet, Limoges, Lorient, Luxeuil, Lyon-Bron, Mâcon, Marseille-Marignane, Melun, Millau, Mont-de-Marsan, Montélimar, Montpellier, Nancy-Essey, Nantes, Nevers, Nice, Nîmes-Courbessac, Niort, Orléans, Paris-Montsouris, Perpignan, Poitiers, Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Etienne, Saint-Dizier, Saint-Geoirs (Grenoble), Saint-Girons, Saint-Quentin, Strasbourg, Tarbes, Toulouse-Blagnac, Tours, Troyes.

 

Température – pluviométrie (absence de données d’ensoleillement) :
Abbeville, Hyères, Lille, Metz, Romorantin.

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.