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Coups de froid tardifs : pourquoi sont-ils fréquents ?

Un temps hivernal se profile sur l'Europe et la France pour les derniers jours du mois de mars. Pour autant, les épisodes de froid tardifs ne sont pas rares et s'expliquent assez facilement. En fin de saison froide, l'air froid s'échappe plus aisément du pôle et atteint fréquemment nos latitudes.

 

Un vortex polaire mis à mal en fin de saison

 

Pour comprendre pourquoi il n'est pas rare que des coups de froid surviennent au début du printemps, il faut se pencher sur le sort du vortex polaire. En fin de saison froide, ce dernier a tendance à devenir moins concentré et à favoriser les échanges méridiens.

 

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Schémas du vortex polaire dans la situation de cet hiver 2019-2020 et en cette fin mars 2020 - via Insider Inc.

 

Au cours de l'hiver 2019-2020, le vortex polaire est resté remarquablement stable et concentré au niveau du pôle (schéma de gauche ci-dessus), favorisant une circulation zonale omniprésente résultant de vents d'ouest vecteurs de douceur sur l'ensemble du continent européen. C'est pourquoi les épisodes hivernaux ont été quasiment absents sur la France de décembre à février.

Lorsqu'arrive le printemps, le vortex polaire devient généralement moins concentré et la circulation zonale tend à ralentir quelque peu. C'est ainsi que les échanges méridiens se multiplient avec des pulsions d'air doux remontant en direction des hautes latitudes, entraînant des décrochages d'air polaire par effet de vases communicants (schéma de droite ci-dessus). Lorsque nous nous retrouvons sur la trajectoire de ces coulées froides, des épisodes hivernaux tardifs surviennent.

 

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Situation à échelle de l'hémisphère nord pour le lundi 30 mars 2020 - modèle GFS via meteociel.fr

 

Comme le montre la modélisation ci-dessus valable pour lundi prochain, le vortex polaire est attaqué par deux pulsions douces clairement identifiables. Celle qui aura un impact sur notre temps est massive, advectant de l'air doux en direction du Groenland. C'est cet échange méridien qui entraîne un décrochage d'air polaire plongeant vers la Scandinavie puis le continent européen, jusqu'en France.

Ces échanges méridiens peuvent être observés au cours de la saison hivernale - bien que ce ne fut pas le cas cet hiver - mais ils ont tendance à se multiplier à l'arrivée du printemps. C'est ainsi que la saison printanière est par définition une saison contrastée avec des remontées d'air doux parfois impressionnantes mais aussi des descentes d'air froid qui peuvent apporter de véritables manifestations hivernales à nos latitudes.

 

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Modélisation des rafales de vent pour les après-midi du dimanche 29 et du lundi 30 mars 2020 - modèle Arpège via meteociel.fr

 

En cette fin mars, l'épisode de froid sera surtout accentué par la bise, ce vent de nord-est très froid. Il pourra atteindre 90 km/h en rafales près de la Manche dimanche puis régulièrement 50 à 70 km/h sur toute la moitié nord en journée de lundi, apportant un ressenti glacial ! Les jours suivants, ce sont les gelées qu'il conviendra de surveiller avec l'installation de conditions plus sèches et des nuits devenant peu nuageuses.

 

 

De très nombreux exemples récents

 

Comme nous venons de le voir plus haut, le début du printemps est une saison favorable à de forts contrastes et il est tout sauf rare d'y rencontrer des conditions météorologiques hivernales en Europe et en France. En ne regardant que le 21ème siècle, on se rend compte que les exemples sont très nombreux !

 

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Accumulations de neige spectaculaires sur le nord de Rhône-Alpes à la mi-avril 2005 - chronique Météo Villes

 

Le début du mois d'avril 2005 est marqué par plusieurs offensives hivernales. Le 9 avril, une descente d'air froid envahit la France et la neige s'invite en plaine dans le Nord. Une semaine plus tard, une dégradation hivernale importante se produit entre le 15 et le 16 avril. Elle se traduit par des chutes de neige très abondantes sur la région Rhône-Alpes. Des cumuls très importants touchent le nord de la région, causant de nombreux dégâts sur la végétation qui casse sous le poids de cette neige de printemps lourde et collante.

 

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Plus de 30 cm de neige à La Capelle-lès-Boulogne dans le Pas-de-Calais le 7 avril 2008 - photo Infoclimat

 

Une offensive hivernale touche la France entre le 21 et le 25 mars 2008. Il tombe 5 cm à Grenoble et 15 cm à Épinal dans les Vosges. Les 23 & 24 mars, le thermomètre bat des records en dépassant à peine le zéro dans l'est de la France. Une nouvelle coulée froide survient les 6 & 7 avril avec des chutes de neige en plaine sur le nord de la France. Dans la nuit, il tombe 20 à 40 cm de neige dans la région de Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais et 28.000 foyers se retrouvent privés d'électricité !

 

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Canappeville dans l'Eure sous la neige le vendredi 5 avril 2013 - photo Fabien Brumard

 

En 2013, la fin du mois de mars et la première décade du mois d'avril sont rythmées par une météo hivernale. La neige s'invite dans plusieurs régions de plaine. Il tombe 5 cm de neige en Haute-Normandie le 5 avril. Les jours suivants, le froid envahit tout le pays. Le 6 avril, il ne fait pas plus de 5 à 8°C dans l'Aude et l'Hérault, battant des records mensuels de froid. Le 7 avril, le thermomètre descend à -5°C à Beauvais & Calais.

 

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Lutte contre le gel dans les vignes de Champagne le 19 avril 2017 - photo Mathieu Treuffet

 

En avril 2017, de l'air froid en provenance de Russie envahit la France et provoque des gelées destructrices pour la végétation. Du 19 au 22 avril, 4 jours de gel s'enchaînent sur le pays. On relève -4°C à Troyes & Pontoise, -5°C à Reims et -7°C à Charleville-Mézières. Ces températures occasionnent des dégâts dans les vignes où les viticulteurs emploient les grands moyens pour sauver leurs récoltes.

 

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Braseros dans les vignes de Chablis (Yonne) le 14 avril 2019 lors des gelées tardives - photo Titouan Rimbault

 

En 2019, de nouvelles gelées destructrices sont observées du centre au nord-est de la France les 13 et 14 avril. Dans les régions viticoles, le thermomètre plonge à des niveaux remarquablement bas. On relève -6,5°C à Nevers et jusqu'à -9°C à Mourmelon-le-Grand dans les campagnes de la Marne ! Certaines parcelles de vignes subissent des pertes importantes.

 

Autres cas notables depuis 2000 :

- 2003 : alors que la végétation est très avancée, des gelées majeures surviennent du 8 au 10 avril. On relève -9°C à Charleville-Mézières, -8°C à Grenoble et -6°C à Reims & Nancy. Le 10 avril, les flocons s'invitent sur Paris et il tombe jusqu'à 5 cm en Alsace.

- 2006 : L'air froid envahit le nord du pays le 5 avril et des chutes de neige se produisent en plaine de la Bourgogne au sud de l'Alsace. On mesure souvent 5 cm dès les premières hauteurs.

- 2007 : La dernière décade du mois de mars est hivernale. Plusieurs offensives neigeuses affectent les régions de plaine entre le 19 et le 21 mars puis les 22 & 23 mars. On relève localement 12 cm dans le Perche et 30 cm dans les Vosges dès les premières hauteurs. Le 30 mars, 5 cm d'une neige lourde & collante tombent en Normandie.

- 2012 : Des gelées tardives surviennent les 16 & 17 avril sur les trois quarts de la France. On relève -5°C à Nevers et jusqu'à -4°C dans le Grand-Est. Ce gel endommage certains arbres fruitiers.

 

Depuis le début du siècle, les épisodes tardifs de froid et de neige sont observés en moyenne 1 année sur 2 (entre la fin mars et le mois d'avril). Ces derniers n'ont donc absolument rien d'exceptionnel même si les conditions hivernales attendues pour les derniers jours du mois de mars 2020 pourront avoir des conséquences sur les cultures et notamment sur les arbres fruitiers.

 

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.