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InondationExplication des phénomènes

Dépression Kirk : comment expliquer ces pluies records ?

Anciennement ouragan, la dépression Kirk a touché la France ce mercredi 9 octobre 2024. Elle s'accompagne de cumuls de pluie remarquables des Pays de la Loire aux Ardennes. Comment expliquer de telles quantités d'eau ?

 

Kirk : une dépression au passé d'ouragan

Pour comprendre l'ampleur des pluies générées par la dépression Kirk, il faut revenir à ses origines. Le dimanche 29 septembre 2024, soit il y a plus de dix jours, cette dépression s'est formée au large du Cap Vert, au dessus des eaux tropicales de l'Atlantique. Elle s'est rapidement intensifiée pour devenir un ouragan majeur ayant atteint la catégorie 3. Après avoir circulé au dessus de l'océan sans rencontrer de terres sur son chemin, Kirk a été repris par le courant océanique des latitudes tempérées et a perdu ses caractéristiques tropicales, devenant une dépression extra-tropicale qui a fini par toucher terre en Vendée ce mercredi 9 octobre 2024.

Trajectoire de l'ex-ouragan Kirk, devenu une dépression extra-tropicale - Guillaume Woznica / TF1

 

 

Même si Kirk a perdu son statut d'ouragan bien avant d'arriver en Europe, il ne s'agit tout de même pas d'une dépression classique des latitudes tempérées. Contrairement aux dépressions qui se forment sur le nord de l'Atlantique et dont le cœur est froid, la dépression Kirk a conservé un cœur chaud jusqu'au niveau des côtes françaises. Cela signifie que l'air au centre de la dépression est plus chaud que l'air qui l'entoure. Cette caractéristique, typique des ouragans, offre davantage d'énergie à la dépression et permet notamment d'amplifier les précipitations. Un facteur clé dans les pluies records de ce 9 octobre 2024.

Caractéristiques du coeur de la dépression Kirk au cours de son trajet - NCEP

 

 

Dépression dynamique et masse d'air gorgée d'humidité

Le cœur chaud de la dépression que nous venons d'évoquer va de pair avec une masse d'air gorgée en humidité. Celle-ci est particulièrement visible sur les cartes d'eau précipitable, qui illustrent la quantité totale d'eau qui tomberait si toute la vapeur d'eau contenue dans l'atmosphère venait à se condenser. On remarque très bien la dépression Kirk avec des taux d'eau précipitable remarquables gagnant le nord-ouest de la péninsule ibérique puis le golfe de Gascogne, avant d'atteindre la France. Sur les régions atlantiques, ces taux ont atteint 40 à 42 mm, des chiffres peu communs au passage d'une dépression en France et qui expliquent pourquoi les pluies sont aussi abondantes.

Taux d'eau précipitable dans l'atmosphère les mardi 8 et mercredi 9 octobre 2024 - wxcharts.com

 

 

De plus, le système frontal accompagnant la dépression Kirk n'était pas non plus celui que l'on rencontre habituellement. Si nous sommes habitués à voir des fronts froids s'enrouler autour du cœur de nos dépressions traditionnelles - formant ce que l'on appelle une occlusion - c'est ici un front chaud qui s'est enroulé autour du cœur chaud de la dépression Kirk. Par opposition à l'occlusion, on appelle cela une séclusion. Pour simplifier, le front chaud qui s'est enroulé autour de Kirk s'est nourri de l'air chaud et particulièrement humide de son cœur, amplifiant de manière considérable les précipitations.

Situation météorologique le mercredi 9 octobre 2024 avec dépression Kirk dans le golfe de Gascogne - MetEireann

 

 

Cumuls de pluie records et graves crues à prévoir

S'il est encore trop tôt pour dresser un bilan complet de l'épisode pluvieux occasionné par la dépression Kirk, un premier bilan est possible sur les Pays de la Loire où les pluies s'achevaient ce mercredi soir. Au cours des 24 dernières heures, les quantités de pluie ont été remarquables, culminant à 83 mm à Nantes, 88 mm à Pornic et même 98 mm sur l'île de Noirmoutier ! Certaines stations des Pays de la Loire ont battu leur record de pluie en 24h, preuve de l'ampleur exceptionnelle de cet épisode pluvieux.

Cumuls de pluie sur 24h dans les Pays de la Loire au mercredi 9 octobre 2024 à 18h - meteociel.fr

 

 

Avec l'équivalent de 4 à 5 semaines de pluie tombés en seulement 24 heures, les sols sont devenus totalement saturés et incapables d'absorber cet excès d'eau. Ainsi, les inondations se sont multipliées au fil des heures de la journée ce mercredi 9 octobre 2024. Avec près de 100 mm tombés au cours de l'épisode, l'île de Noirmoutier fut fortement impactée avec plusieurs dizaines de centimètres d'eau ayant pénétré certaines habitations, comme le montre le cliché ci-dessous.

Inondations à Noirmoutier (85) ce 9 octobre 2024 où Kirk a apporté quasiment 100 mm de pluie ! - photo Mamma Valera

 

 

L'épisode pluvieux n'est pas terminé avec des précipitations abondantes amenées à perdurer jusque dans la nuit entre le Centre, l'Île-de-France ou la Champagne. En région parisienne, des quantités de 50 à 70 mm sont prévues. Face à ces quantités semblables à ce qu'il tombe durant un mois entier, les services de Vigicrues anticipent des réactions majeures de certains cours d'eau. Ils ont placé le Grand Morin (en Seine-et-Marne) en vigilance ROUGE face à une crue d'ampleur exceptionnelle prévue ce jeudi 10 octobre 2024.

Carte de vigilance diffusée le mercredi 9 octobre 2024 à 16h - Météo France

 

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.