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Gelées de printemps : une vraie menace pour la végétation

Les gelées se multiplient le matin et vont encore s'étendre dans les prochains jours. Ces températures négatives ont des conséquences parfois importantes sur la végétation à une époque où celle-ci est en pleine floraison. Les dégâts du gel dans les cultures peuvent être conséquents.

 

Nombreuses gelées matinales cette semaine

 

Depuis lundi matin, le gel s'étend. D'abord cantonné à un grand quart nord-est de la France, il va concerner les deux tiers du pays ces prochains jours. Dans certaines régions, ces températures négatives risquent d'avoir des conséquences importantes sur la végétation.

 

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Modélisation des températures minimales entre le mardi 24 mars et le dimanche 29 mars 2020 - modèle GFS via wxcharts.com

 

Après avoir concerné un très large quart nord-est de la France mardi matin, les gelées vont s'étendre à une large moitié nord dès mercredi matin, en incluant les régions alpines et le Massif Central. Le scénario se répètera jeudi matin puis vendredi matin avant que les gelées ne deviennent plus ponctuelles au cours du week-end, grâce au retour des nuages qui limitera la chute des températures durant les nuits.

D'ici vendredi matin, les régions concernées seront exposées à des températures pouvant s'abaisser plusieurs degrés sous le zéro. Le plus souvent, on attend 0 à -3°C sous abri mais des valeurs de l'ordre de -4 à -5°C sont prévues durant plusieurs nuits dans les secteurs traditionnellement les plus froids (en particulier dans le nord-est de la France).

 

 

Un gel dommageable pour la végétation

 

À une saison où la végétation est florissante, bien aidée par les températures très douces de l'hiver, ces températures négatives constituent une véritable menace pour la flore. Les arbres fruitiers sont particulièrement exposés.

 

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Fleurs gelées en Eure-et-Loir le 4 avril 2019 - photos Jenny MNTR

 

À cette saison, la végétation florissante est très sensible au gel. Les jeunes fleurs et bourgeons n'apprécient que peu les températures négatives. Toutefois, de très nombreux facteurs entrent en compte pour que le gel puisse faire des dégâts et ces derniers varient d'une espèce végétale à une autre.

Le stade physiologique de la plante et sa vigueur sont des données importantes, au même titre que l'état du sol. Bien évidemment, le risque de dégâts sur la végétation dépend directement de l'intensité et de la durée du gel mais aussi de la présence (ou non) de nuages et de vent pendant que les températures sont sous le zéro. Une température négative durant plusieurs heures par ciel clair et sans vent constitue le pire scénario.

Toutes les espèces n'ont pas la même sensibilité. Par exemple, les fleurs des plants de tomates vont mourir dès que le thermomètre passe dans le négatif. Pour les fleurs des pommiers, poiriers ou cerisiers, il faut une exposition de plusieurs heures à des températures de -1 à -2°C ou moins.

 

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Dégâts du gel sur la vigne, les jeunes pousses sont brûlées par le froid - photo Institut Français de la Vigne et du Vin

 

Les vignes font partie des cultures les plus sensibles aux températures négatives au printemps. Les premiers dégâts peuvent s'observer lorsque celles-ci sont exposées à des valeurs inférieures au zéro durant plusieurs heures. C'est notamment à partir de -2°C que les dommages sont susceptibles d'être importants, en particulier si le ciel est étoilé et que le taux d'humidité est élevé.

À partir de valeurs s'abaissant sous -4°C, les dégâts aux vignes deviennent majeurs, en particulier si ces températures sont observées durant plusieurs heures. L'absence de nuages et de vent accentue les dégâts sur les jeunes pousses et les pertes peuvent être conséquentes, notamment si les gelées se succèdent durant plusieurs nuits.

Les dégâts du froid sur la vigne dépendent aussi du stade de développement de celle-ci. Les jeunes bourgeons qui n'ont pas encore éclos résistent aisément jusqu'à -2°C mais les jeunes pousses vertes sont plus sensibles et sont susceptibles de geler dès -1°C.

 

 

Plusieurs méthodes pour protéger les cultures

 

Face aux risques des températures négatives sur la végétation, les cultivateurs mettent en place différentes méthodes pour éviter et/ou limiter les dégâts sur leurs futures récoltes. C'est notamment le cas des viticulteurs qui sont sur le qui-vive à chaque printemps dès que la météo annonce des gelées.

 

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Braseros utilisés dans les vignes de Chablis en Bourgogne le 14 avril 2019 lors de gelées tardives - photo Titouan Rimbault

 

Pour lutter contre le gel des vignes, plusieurs méthodes sont utilisées. L'une des plus répandues est celle des braseros qui consiste à installer des "bougies" ou "chaufferettes" dont les flammes vont permettre de réchauffer l’atmosphère à proximité immédiate, faisant augmenter la température de quelques précieux degrés. Une technique similaire consiste à faire brûler aux abords des parcelles des bottes de paille. Cette fois, c’est la fumée qui se dégage qui permet de limiter la perte de chaleur du sol par rayonnement.

 

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L'aspersion d'eau sur les vignes est une technique très répandue pour limiter les effets du gel - photo adama.com

 

L'aspersion est une autre technique très répandue et efficace. Elle consiste à arroser les vignes avec de l’eau. Ainsi, les bourgeons sont emprisonnés dans la glace sans que l’eau qu’ils contiennent ne gèle (phénomène de surfusion). La température du bourgeon reste alors de 0°C et il n'est pas exposé à l'air ambiant qui peut descendre bien en dessous.

Cette technique est toutefois délicate car les cocons de glace ne doivent pas dégeler trop vite. Il faut donc arroser les parcelles jusqu’à ce que la température redevienne positive. L'aspersion est donc très gourmande en eau, en plus de nécessiter des installations conséquentes.

 

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L'hélicoptère peut également être utilisé pour brasser et réchauffer l'air au niveau du sol - photo Hélène Schonbeck

 

Méthode plus surprenante et utilisée par certains viticulteurs : l'hélicoptère ! L'engin est utilisé au dessus des vignes et vole à très basse altitude, permettant de brasser l’air au niveau du sol et ainsi de le réchauffer. Cette méthode, en plus d'être coûteuse, pose des questions environnementales évidentes car l'engin est gourmand en consommation de kérosène. Néanmoins, elle s'avère efficace. Les prochains jours seront difficiles pour de nombreux cultivateurs qui vont suivre scrupuleusement l'évolution du thermomètre dans leur région.

 

Pour plus d'informations sur le sujet et la mise en perspective avec le changement climatique, vous pouvez consulter cet article très bien documenté

 

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.