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"Shifting baseline" ou quand le réchauffement nous fait perdre nos repères

C'est un processus qui nous fait perdre nos repères climatiques et conduit parfois à la défiance. Qu'est-ce que le shifting baseline et comment l'expliquer ? Notre article vous donne toutes les réponses.

 

Shifting baseline et climato-scepticisme

Le terme de "shifting baseline" se traduit littéralement par "seuil de référence changeant". Popularisé dans les années 1990, il définit un processus par lequel une génération considère comme "normale" une situation qui s'est dégradée par rapport à celle des générations précédentes, faute de mémoire. Ce terme s'applique dans plusieurs domaines et notamment le climat. Ici, il décrit la perte de nos repères climatiques du fait du réchauffement. En devenant de plus en plus fréquents, les records de chaleur finissent par être perçus comme une norme et nous font oublier ce que sont les températures dites "normales".

Dans un monde qui se réchauffe, les normales climatiques sont souvent oubliées ou négligées - photo d'illustration

 

 

Ainsi, le shifting baseline alimente directement le climato-scepticisme. Il modifie insidieusement la perception du climat "normal" car l'homme tend à avoir la mémoire sélective, se rappelant surtout des événements récents (et donc des records de chaleur successifs) ou des événements anciens sortant de l'ordinaire (comme la canicule de 2003 ou la sécheresse de 1976). À l'inverse, les étés dans les normales n'ont pas marqué les esprits et notre mémoire les a passé à la trappe. Ainsi, on a l'impression que chaleur intense ou sécheresse ont toujours été une norme en été. Cette perception biaisée nourrit le doute, surtout chez ceux qui ne perçoivent pas de changement drastique à l’échelle de leur propre expérience, et contribue ainsi à entretenir un scepticisme injustifié face à la réalité du changement climatique.

Un tiers des Français remet en cause le réchauffement ou son origine - Le Pèlerin

 

 

Un réchauffement de plus en plus rapide qui n'aide pas

En météorologie, les normales climatiques sont mises à jour tous les dix ans. Elles permettent de garder des repères relativement récents. Comme l'illustre le graphique ci-dessus, le climat d'aujourd'hui n'a plus grand chose à voir avec celui du siècle dernier. Utiliser les normales du XXème siècle n'aurait donc plus de sens dans la mesure où nous serions presque perpétuellement en excédent thermique. Cela est toutefois à double tranchant car les normales actuelles intègrent pleinement le réchauffement climatique. On parle donc de "normales de saison" pour des valeurs mesurées entre 1991 et 2020, ce qui revient à prendre pour référence l'époque la plus active du réchauffement.

Écart à la normale 1961-1990 des températures en France de 1900 à 2021 - via Météo France

 

 

Même si la période de référence est 1991-2020, on constate que l'accélération récente du réchauffement amplifie encore plus la perte de repères. Si l'on prend les anciennes normales de référence sur la période 1981-2010, l'anomalie sur la décennie 1991-2000 fut de +0,09°C, grimpant à +0,28°C sur la décennie 2001-2010 puis s'envolant à +0,88°C sur la décennie 2011-2020 ! Cela signifie qu'en France, les températures ont augmenté de 0,6°C au cours des années 2010 ! Il s'agit de la hausse décennale la plus importante jamais observée ! En d'autres termes, l'ajout de la décennie 2011-2020 aux normales climatiques induit une hausse notable et montre bien que les températures d'aujourd'hui sont déjà bien différentes de celles d'il y a 20 ou 30 ans et que la tendance à la hausse est très rapide.

Écart thermique à la normale 1981-2010 en France par décennie depuis 1901 - via Météo France

 

 

C'est ainsi que le shifting baseline biaise totalement notre perception de ce qu'est une saison normale. C'est particulièrement vrai en été, où les attentes sont plus grandes que durant le reste de l'année (vacances, repas en terrasse, multiples activités de plein air, etc). Ainsi, certains en viennent à considérer que 30 jours de fortes chaleurs sont une situation banale tandis que quelques jours un peu plus frais que la normale constituent un élément majeur, allant jusqu'à remettre en cause la tendance de fond du réchauffement climatique. 

Écart quotidien des températures aux normales 1971-2000 de janvier à juillet 2025 - Serge Zaka via FranceInfo

 

Ainsi, si le shifting baseline est intimement lié au climato-scepticisme, il ne l'explique pas totalement. Certains individus ne voient pas le réchauffement climatique par omission du climat du passé. Dans ce cas, on dira que ces derniers subissent directement les effets du shifting baseline. Pour d'autres, en revanche, il s'agit plutôt d'idéologie qui les poussera à réfuter tout fait n'allant pas dans le sens de leur pensée et à s'opposer coute que coute au consensus scientifique.

 

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.