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Tornades de juin 1967 sur le Nord de la France et le Benelux

Du 23 au 25 juin 1967, le Nord de la Seine et le Benelux subirent un flux de Sud avec de l’air humide et instable à l’avant d’un front froid. Un secteur chaud composé d'une masse d’air tropical perdura ces 3 jours et occasionna de nombreux orages accompagnés de violentes rafales, de gros grêlons et surtout des plus violentes tornades observées sur ces secteurs au XXème siècle.

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Situation générale du 25 juin 1967 à 13 h - KNMI

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Tornades des 24 (en rouge) et 25 juin (en bleu) 1967 - Université de Manchester

Les premiers orages de la série éclatèrent le 23 juin, déjà violents entre le Val d'Oise, l'Oise et l'Aisne. Les éléments se déchainèrent le lendemain.

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Tornades du 24 juin 1967 - Université de Manchester

La tornade dite de "Palluel" a parcouru 25 kilomètres et traversé douze communes, atteignant son paroxysme à Palluel. Selon les recherches de Jean Dessens rapportées par la revue La Météorologie (N° 81, mai 2013), des voitures ont été soulevées et rejetées jusqu'à 200 mètres, l'une d'elles sautant même au-dessus d'une maison. Une grue de 15 tonnes a été projetée à 20 mètres. Cette tornade a été classée EF5 sur l'échelle de Fujita améliorée (>>), soit une intensité exceptionnelle en France puisqu'un seul autre cas fut recensé auparavant et depuis (à Montville en Seine Maritime le 19 août 1845). Six morts furent déplorés. Des grêlons de 8 cm de diamètre "presque carrés, comme taillés au couteau" furent observés avant la tornade à Ecourt-St-Mein.

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La Météorologie - A. Bordes, 1968, pages 373-398

Celle dite du "Pommereuil" a parcouru 23 kilomètres et traversé 9 villages, atteignant son paroxysme (EF4) au Pommereuil et à Fontaine-au-Bois où 431 des 468 habitations furent soufflées et 2 morts déplorés. Un cheval, retrouvé mort par la suite, a été vu tourbillonner à une hauteur de plus de 10 mètres. A St Benin, la rivière "La Selle" large de quatre mètres et profonde d'un mètre a été asséchée pendant une demi-heure et parallèlement, une pluie de grenouilles a été observée à quelques kilomètres en direction de Solesmes. Un habitant a témoigné dans le journal L’Aurore du 26 juin 1967 : "J’ai connu deux guerres et pourtant je n’ai jamais vu une chose pareille. On aurait cru la fin du monde, que dire d’autre quand vous voyez des voitures voler par-dessus les toits, des maisons entières se soulever du sol et aller s’abîmer dans un étang, des poutrelles métalliques prendre l’air comme des fétus de paille au milieu d’un fracas et de sifflements d’apocalypse ? Jamais je n’oublierai cette vision de cauchemar".

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Le Pommereuil (59) après la tornade du 24 juin 1967 - La Voix du Nord

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La Météorologie - A. Bordes, 1968, pages 373-398

Toujours ce même 24 juin 1967, une troisième tornade dite de "Davenescourt" a parcouru 9 km et traversé 4 villages de la Somme, atteignant son paroxysme (EF3) à Davenescourt où un troupeau de 24 vaches fut décimé de manière particulièrement macabre, traînées jusqu'à plus de 500 m, certaines agonisant encore le lendemain matin. De nombreux dégâts difficilement analysables furent en outre recensés en amont, par exemple à Sérévillers dans l'Oise. 

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La Météorologie - A. Bordes, 1968, pages 373-398

De nouvelles tornades tourbillonnèrent le lendemain, 25 juin 1967, l'une identifiée d'intensité EF2 vers Argoules dans la Somme, d'autres où l'on manque d'informations vers Fauquembergues, Merck-Saint-Liévin et Saint-Omer dans le Pas de Calais et vers Bergues dans le Nord. Les phénomènes les plus dévastateurs furent alors observés en Belgique vers Oostmalle d'une part (EF3, >>, >>) et sur les Pays-Bas vers Tricht (EF3, 5 morts) et Chaam (EF3, 2 morts, >>).

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Tornades du 25 juin 1967 - Université de Manchester

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Oostmalle (Belgique) après la tornade du 25 juin 1967 - Le Soir / IRM

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Oostmalle (Belgique) après la tornade du 25 juin 1967 - Nieuwsblad

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Tornade photographiée vers Tricht (Pays Bas) - 25 juin 1967 - KNMI

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Visite de la Reine Juliana après la tornade de Tricht du 25 juin 1967 (Pays-Bas) - The Guardian

Seul l'outbreak de tornades du 9 juin 1984 vers Ivanovo en Russie reste, à ce jour, considéré comme encore plus dévastateur sur le continent européen en incluant la Russie Européenne (>>).

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Retrouvez cet évènement et bien d'autres sur notre almanach (>>) et notre chronique (>>).

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Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.