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Les hivers en France

Le mois le plus froid du 20eme siècle

 
  • Deux ans après le terrible mois de février 1954, les rigueurs de février 1956 sont encore plus marquées. Cette offensive du froid débute le 30 janvier, et en 48h, la température chute brusquement de 20 à 25°C, ce qui provoque la mort d’une quarantaine de personnes ! Cette vague de froid historique ne se terminera que le 28 février, concernant tout le pays et d’une façon générale, une grande partie de l’Europe. Ainsi, le mois de Février 1956 est tout simplement le mois le plus froid du 20e siècle. On peut noter que la température moyenne pour l’ensemble du mois de février est de -4°2 à Paris, ce qui correspond à la normale d’un mois de février à Oslo (Norvège) ! Comme ce froid arrive sur des sols gorgés d’eau, il endommage les cultures d’hiver (avoine, blé et colza), et les champs de blé doivent généralement être réensemencés en mars (la facture est énorme pour les agriculteurs).
    Dans les régions méridionales, février 1956 apparaît même comme le mois le plus froid depuis que l’on effectue des relevés de températures (probablement depuis l’hiver 1709 ou 1684). Le 2 février, en s’engouffrant dans la vallée du Rhône, l’air glacial déclenche un mistral d’une extrême violence avec des rafales de 180 km/h à Istres et 160 km/h à Orange. La presqu’île de St-Tropez est alors coupée du reste du monde, et la couche de neige atteint 60cm avec des congères de plus de 3m. A St Raphaël et à Antibes, le poids de la neige écrase des serres et endommage les cultures florales (notamment les roserais) et maraîchères, occasionnant 600 millions de francs de dégâts. Dans cette région, la neige tient jusqu’au 15 mars ! De très nombreux oliviers (800 000) sont anéantis dans la partie sud de la vallée du Rhône (notamment dans la région de Nyons) et certains gèlent jusqu’à la racine. En tout cas, il ne faudra pas attendre d’indemnisation de l’état avant plusieurs années. L’aéroport de Nice ferme à plusieurs reprises et M. Winston Churchill regagne Londres après 5h d’attente. Le cortège du Carnaval de Nice est d’ailleurs interrompu par la neige. A Cannes (où la couche de neige atteint 30 à 50cm), la fête des mimosas est supprimée, et la récolte est anéantie ainsi qu’une bonne partie des orangers et des citronniers de la Côte d’Azur. Certaines plantations seront d’ailleurs anéanties à jamais, comme les orangers de la vallée du Loup, près de Grasse.
    Après un léger redoux vers le 5 février, le froid sibérien reprend de plus bel et persiste du 7 au 28 février. La France vit alors au rythme d’un pays du Grand Nord, alors qu’elle n’y est pas habituée. Tous les cours d’eau et certaines parties du littoral Atlantique, de la Manche et de la Mer du Nord sont gelés. A Tarascon, le petit bras du Rhône est entièrement figé sur trois kilomètres de longueur. Tout près de Marseille, l’étang de Berre est à son tour gelé ! Un des bassins du vieux port Marseillais est d’ailleurs pris par les glaces à partir de la mi-février… A Paris, lors du dernier week-end du mois, un match de hockey sur glace est même organisé sur le lac du Bois de Boulogne. A St-Fargeau, près de Melun, des centaines de personnes viennent assister quotidiennement au spectacle de la Seine complètement gelée.  Les températures minimales atteignent des niveaux extraordinaires avec –12°à St Raphaël, –17° à Marseille et Paris, -19° à Toulouse, -20° à Aix-en-Provence, -21° à Lyon, -22° à Agen, -23° à Metz et –25° à Nancy ainsi qu’à Romilly-sur-Seine et -32°C à Sarreguemines. A Strasbourg, 160 aiguillages de la gare de chemin de fer gèlent, ce qui paralyse une grande partie du trafic. Le 21 février, une tempête de neige isole l’Aquitaine et l’on mesure jusqu’à 80 cm de neige dans les rues de Bordeaux où l’armée est appelée en renfort pour dégager les rues. Toutes les usines, les grands magasins et les écoles ferment. La radio joue alors un rôle majeur dans la diffusion des informations les plus essentielles, et M. Chaban-Delmas (maire) n’ayant pu regagner sa ville, donne des ordres depuis Paris pour que le ravitaillement en pain et en lait soit assuré en priorité. Il faut dire qu’il s’agit quasiment des plus importantes chutes de neige observées en France avec celles de Perpignan, deux ans auparavant. Des congères de plus de 2 m sont mesurées dans certaines localités de Gironde (notamment vers Arcachon). Tous les parcs ostréicoles d’Oléron sont dévastés par le gel, et la mer est figée sur une largeur de près d’un kilomètre. Une grande misère règne à l’Ile de Ré où les 300 ramasseurs de Pétoncles qui étaient venus de Noirmoutier pour gagner un peu d’argent souffrent de la faim et du froid. Les enfants sont obligés de manger des pommes de terre gelées ! La Corse n’est pas en reste et la neige bloque même certaines villes du littoral. A Ajaccio, les pommes de terre sont distribuées avec parcimonie (50 kg par épicier). Enfin tous les vignobles Français souffrent, y compris le vignoble Alsacien qui enregistre des pertes allant jusqu’à 50%.
    Cette vague Sibérienne exceptionnelle s’étend jusqu’à l’Afrique du Nord. La côte Hollandaise est également gelée, et cinq passagers d’un bateau de pêche sont prisonniers des glaces pendant quatre jours. Même situation dans le port de Hambourg où des cargos doivent patienter plusieurs semaines avant de pouvoir repartir. La Suède est isolée du reste du monde par la Baltique qui encercle le pays d’une épaisse ceinture de glace. En Italie, la neige tombe pendant cent heures consécutives sur certaines régions, des centaines de villages sont isolés, et des chômeurs affamés manifestent dans le sud (la couche de neige atteint 40 cm près de Naples).
    A la fin du mois, les stocks de charbons sont si bas que les Américains envoient 140 000 tonnes. D’autre part, les services des ponts et chaussés Français sont en alerte pour prévenir les conséquences d’un brusque dégel. Le vieux pont de Sainte-Assise (près de Pont-Thierry) est condamné car il ne supporte pas les redoutables « icebergs » que la Seine roule au fur et à mesure que le dégel s’amorce. D’autres ponts subissent le même sort. Au total, cette vague de froid aurait fait 12000 morts en France.

    Si les prévisions météo sont de plus en plus détaillées dans la presse quotidienne, la France est en retard sur l’Angleterre qui propose déjà un bulletin météo complet par téléphone, au pris d’un appel ordinaire !

     

    Témoignage - Annette GOROUBEN
    Cet hivers 56 m'est resté en mémoire car, enceinte jusqu'au cou, je
    travaillais dans ce bureau où le métal des touches de la machine à
    écrire Hermes étaient si glacées que nous devions taper avec des gants,
    un petit réchaud camping gaz à portée de main pour chauffer du thé en
    permanence. C'est justement cette grossesse qui me permet de dater ce
    souvenir du froid glacial qui s'est abattu sur Paris.


  • A la fin des années 50, les hivers sont moins rudes. Quelques épisodes peuvent toutefois évoquer quelques souvenirs, notamment en février 1958, où le 7 février, une tempête de neige issue d’un très fort conflit de masses d’air paralyse une zone située entre Paris et Strasbourg. Alors que la température atteint près de 10° dans la Beauce, il tombe 9cm de neige à Paris, 45cm à Strasbourg et 60cm à Phalsbourg (nord de la Lorraine). Ces fortes précipitations provoquent des inondations, notamment dans le bassin de la Seine.
    Dans la nuit du 25 au 26 février 1958, une très violente tempête de neige ensevelie les régions du Nord-ouest où il tombe en moyenne 10 à 15 cm. Un véritable blizzard soufflant en rafales à près de 120 km/h forme d’énormes congères qui bloquent les axes routiers notamment du Nord-Pas-de-Calais. Au cœur de la nuit, des milliers de véhicules sont alors abandonnés en pleine campagne et 4 personnes trouvent la mort. Venant de Bruxelles et regagnant Paris au volant de sa voiture américaine, le fantaisiste Robert Lamoureux se trouve d’un seul coup face un mur de neige à la hauteur de Baisieux. Il tente de se dégager quand soudain sa voiture prend feu. Il s’en sort indemne, échappant de justesse à une catastrophe.
    C’est à partir de cette date que Paul Douchy, un prévisionniste de la Météorologie nationale commente la météo quotidiennement à la télévision (alors que depuis le 17 décembre 1946, il s’agissait d’un rendez-vous hebdomadaire). Une télévision française qui avance à pas de géants et que possèdent désormais près d’un million de foyers.

     

  • Ces informations ont été recueillies par Guillaume Séchet. Toute copie est strictement interdite.

  • Copyright 2010. Guillaume Séchet pour meteo-paris.com

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.