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La tempête de mi-octobre 1987 est-elle comparable à Kirk ?

Au mois d'octobre 1987, une tempête surnommée l'ouragan de 1987 touchait le Nord-Ouest de la France, mais celle-ci a-t-elle des similitudes avec l'ex-ouragan Kirk ayant frappé la France la semaine dernière ?

Deux tempêtes aux origines différentes

Même si ces tempêtes ont touché la France quasiment à la même période, leur mécanisme de formation s'était montré radicalement différent. La tempête des 15 et 16 octobre 1987 était en effet une dépression explosive, s'étant formée dans un flux océanique très dépressionnaire circulant de l'Atlantique à l'Ouest de l'Europe.

Cette tempête, circulant le long d'un fort courant jet, s'est en effet creusée très rapidement avant d'atteindre le Nord-Ouest de la France, la pression en son centre perdant plus de 30hPa en moins de 24h entre le centre de l'Atlantique et la pointe bretonne (pression minimale de 948 hPa à Ouessant).

Évolution du centre dépressionnaire de l'ouragan de 1987 à l'approche de la France – Météo-France

 


Tempête de la nuit du 15 au 16 octobre 1987 : Carte d’analyse du 16 octobre 1987 à 00hTU et Évolution de la pression atmosphérique à Ouessant dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987 - Chronique Météo-villes de l'année 1987

 

Cette tempête fut surnommée l'ouragan d'octobre 1987. Si le vent a en effet atteint la force d'un ouragan (12 Beaufort), il ne s’agissait pas d'un cyclone tropical (d'où la confusion, car le fonctionnement diffère grandement de ceux des cyclones/ouragans des latitudes tropicales).

Différences entre cyclones et tempêtes des régions tempérées – Via Meteo EXTREME et Le Parisien

 

La tempête Kirk fut différente de celle de la mi-octobre 1987. Celle-ci fut en effet issue d'un ancien cyclone tropical ayant évolué durant plusieurs jours sur l'Atlantique mais ayant perdu son caractère tropical en se dirigeant vers l'Europe (transition extra-tropicale).

 

Trajectoire de l'ex-ouragan Kirk, devenu une dépression extra-tropicale - NHC

 

La transition extra-tropicale d'un cyclone n'est pas un phénomène rare, bien au contraire, il arrive régulièrement que des ouragans soient « repris » par la circulation atmosphérique générale lorsque ceux-ci se dirigent vers des zones plus tempérées. Les cyclones perdent en effet leur cœur chaud et sont perturbés par les cisaillements en altitude, évoluant de ce fait en dépressions plus « classiques », se montrant plus ou moins actives selon les situations mais pouvant tout de même produire de fortes tempêtes lorsque celles-ci atteignent les terres.

Ce fut donc le cas pour la tempête Kirk ayant touché la France en ce mois d'octobre 2024, celle-ci ayant conservé beaucoup d'énergie avant d'atteindre notre pays, y provoquant donc un temps très agité entre pluies soutenues et vents puissants.

« L'ouragan » de 1987 et la tempête Kirk possédaient donc des origines bien différentes, la première s'étant formée, comme la majorité des tempêtes touchant notre pays, le long d'un courant dépressionnaire actif sur le Nord de l'Atlantique et la deuxième ayant pour origine un ouragan s'étant quant à lui formé en secteur tropical bien plus au Sud.

 

Des phénomènes associés et secteurs touchés également bien différents

La tempête des 15 et 16 octobre 1987 fut l'une des plus intenses à avoir touché la France, que ce soit en cette période de l'année mais également depuis le début des relevés météorologiques. En effet, cette dépression explosive s'est accompagnée de rafales de vent extrêmement puissantes sur le Nord-Ouest de la France, notamment entre la Bretagne et le Cotentin où les rafales avaient dépassé les 200km/h.

Rafales de vent maximales relevées lors du passage de l'ouragan de 1987 – Météo-France

 

Les précipitations ne s'étaient quant à elles pas montrées véritablement marquées et ce furent donc les rafales de vent qui avaient engendré le plus de dégâts. 1 250 000 foyers avaient en effet été privés d'électricité sur le Nord-Ouest de la France, ¼ des forêts bretonnes avaient été détruites et de nombreux bâtiments avaient été touchés avec des dégâts estimés à 23 milliards de francs. Le bilan humain fut également particulièrement lourd avec 15 victimes.

Quimper au lendemain de la tempête - 16 octobre 1987 - Météo Villes

 

Concernant Kirk, le vent ne fut pas le phénomène le plus marquant accompagnant cette tempête, même si des rafales parfois puissantes ont pu être relevées concernant de plus une plus large partie du pays et touchant notamment les secteurs allant des Pyrénées au Nord-Est.

Rafales maximales relevées lors de la tempête Kirk (9-10 octobre) – via meteociel.fr

 

Ce sont notamment les précipitations ayant accompagné cette tempête qui ont été le phénomène météorologique le plus notable. En effet, la perturbation pluvieuse ayant accompagné cette dépression fut l'une des plus importante ayant concerné la moitié Nord de la France depuis le début des relevés météorologiques avec des cumuls particulièrement importants de manière très étendue.

Estimation radar des cumuls de pluie sur 24h le mercredi 9 octobre 2024 - keraunos.org

 

Certains cumuls se sont en effet montrés record sur 24h au passage de Kirk, comme à Paris où on a pu relever 70,1mm, un record hors-saison estivale et la journée la plus arrosée sur le secteur depuis 104 ans ! Ces précipitations intenses ont notamment été causées par une masse d'air d'origine tropicale accompagnant le passage de cette tempête, apportant une important quantité d'eau précipitable dans notre atmosphère.

Rivière atmosphérique d'origine tropicale accompagnant l'ex-ouragan Kirk sur la France - via meteo60.fr

 

Ainsi, si les rafales de vent ont engendré quelques dégâts lors du passage de Kirk, ce sont notamment les précipitations intenses qui furent les plus problématiques sur notre pays, de nombreux secteurs allant de l'embouchure de la Loire aux frontières belges se retrouvant sous les eaux durant les jours qui suivirent.

Crue majeure du Grand Morin à Coulommiers (77) ce jeudi 10 octobre 2024 - photo Dominique Papin

 

Ces deux dépressions ayant touché la France durant la même période furent ainsi bien différentes, d'une part par leur origine, mais également par les secteurs touchés et les phénomènes les ayant accompagnées. Si « l'ouragan » de 1987 fut marqué par des rafales extrêmement puissantes ayant engendré de nombreux dégâts, l'ex-ouragan Kirk fut quant à lui marqué par des précipitations diluviennes concernant une large partie Nord de la France, précipitations qui ont d'ailleurs engendré d'importantes inondations sur les régions touchées.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.