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Une sécheresse de type 1976 est-elle possible au Nord ?

Une sécheresse exceptionnelle en 1976

Entre l'hiver 75-76 et l'été 1976, la France et notamment les régions du Nord ont subit l'une des sécheresses les plus importantes de leur histoire, ayant eu des conséquences très importantes sur l'agriculture et l'économie du pays.

Cette tendance sèche, engendrée par des hautes pressions très récurrentes, avait débuté à la fin de l'année 1975, les mois de novembre et décembre s'étant montrées anormalement peu humides sur le pays en raison d'un anticyclone des Açores s'étendant trop régulièrement vers notre pays.

Après un période un peu plus humide entre janvier et mars, c'est au printemps que la situation s'est véritablement aggravée. Cette période fut en effet la plus sèche observée en France depuis au moins 100 ans de mesures en raison une nouvelle fois de conditions anticycloniques très récurrentes et durables mais de hautes pressions cette fois-ci ancrées plutôt sur le Nord du continent européen.


Anomalies de précipitations en Europe entre décembre 1975 et août 1976 – Via ClimateReanalyzer

 

En plus d'une chaleur s'étant montrée également récurrente dès le début du mois de mai, les précipitations sont quasiment absentes entre mai et juin sur le Nord et l'Ouest du pays alors que le Sud subit des assauts répétés d'instabilité. En juin 1976, de nombreuses stations du Nord du pays ne relèvent pas le moindre cumul de pluie.


Cumuls de pluie en juin 1976 sur la France – Archives Météo-Villes
 

Ainsi, à la fin du printemps, la sécheresse devient déjà mémorable sur le Nord et l'Ouest de la France. À la fin du mois de juin, la sécheresse est telle que le vieux rite des Rogations (procession religieuse pour demander de l'eau au ciel) est de nouveau mis en place dans le Médoc. Sur le Nord, certains villages observent déjà des pénuries d'eau durant plusieurs jours et les cultures souffrent de plus en plus des sols asséchés alors que le Rhône est à gué près de Lyon.

Malheureusement, soleil, temps sec et chaleur perdureront durant l'été sur les régions citées précédemment, accentuant encore et toujours la sécheresse, notamment sur la moitié Nord où l'agriculture souffre énormément du manque d'eau en raison de restrictions de plus en plus étendues et de nappes phréatiques offrant des niveaux beaucoup trop bas.

Sécheresse agricole particulièrement marquée de l'été 1976 dans les Côtes d'Armor – L'Express
 

Ainsi, à la fin de l'été 1976, les conséquences de la sécheresse sont telles que le gouvernement instaure un impôt sécheresse pour couvrir les pertes immenses de l'agriculture française. Celui-ci prévoyait en effet une hausse de 4 à 8% de l'impôt sur le revenu au-dessus d'un seuil défini, une aide gouvernementale à hauteur de 2,2 milliards de francs est également instaurée.

Au total, les pertes commerciales engendrées par cette sécheresses s'élevèrent à 4 milliards de francs, avec une perte de croissance de 0,5%.
 

Des similitudes avec cette année ?

Depuis maintenant plusieurs semaines et même plusieurs mois, une large partie du Nord de la France est soumise à un temps particulièrement sec avec un déficit de précipitations devenant important. En effet, de façon très similaire au printemps 1976, les hautes pressions restent très régulièrement ancrées sur le Nord du continent, notamment entre les îles britanniques, la mer du Nord et la Scandinavie.


Comparaison des anomalies de pression durant le trimestre février/mars/avril 1976 et 2025 – Via ClimateReanalyzer

 

Depuis le mois de février dernier, les précipitations sont en effet trop peu présentes sur les régions du Nord du pays, accentuant de ce fait la sécheresse des sols sur ces régions. Sur les Hauts-de-France par exemple, l'indice d'humidité des sols agrégés était proche des records bas pour la période à la fin du mois d'avril dernier et avait même atteint des records autour de la mi-avril.


Évolution de l'indice d'humidité des sols sur les Hauts-de-France depuis le 1er janvier 2025 – Météo-France

 

La région des Hauts-de-France n'est néanmoins pas la seule région touchée par cette sécheresse des sols de plus en plus marquée, une large partie du Nord du pays étant également concernée par une des sols exceptionnellement secs pour la période.


Intensité de la sécheresse des sols sur la France au 11 mai 2025 – Via Windy.com

 

Ainsi, on peut retrouver des similitudes avec l'année 1976 sur le Nord du pays en terme de sécheresse des sols au milieu du printemps.

Néanmoins il est important de noter que les nappes phréatiques présentaient des niveaux bien plus bas en 1976, notamment en raison d'une fin d'année déjà très sèche et d'une saison de recharge très déficitaire sur le Nord du pays, en plus d'années 1974 et 1975 également déficitaires en terme de précipitations. À la mi-mai 1976, on relevait en effet moins de 25 % de pluie efficaces sur la période septembre 1975 / mai 1976 (saison de recharge) au Nord de la Loire.

Pluies efficaces durant la saison de recharge 1975/1976 sur la France – Archives Météo-Villes


 

En 2025, le constat est bien différent en profondeur avec des nappes présentant encore des niveaux satisfaisants sur une large partie du Nord de la France, un peu plus inquiétants sur la Bretagne ainsi que de la Bourgogne aux Hauts-de-France.

En effet, les pluies ont été bien plus récurrentes et même parfois assez abondantes durant l'hiver dernier sur le Nord du pays, notamment le mois de janviers où les cumuls ont été parfois bien excédentaires sur ces régions. De plus, la période allant d'octobre 2023 a l'automne 2024 fut l'une des plus humides jamais observée sur le pays.


État des nappes phréatiques et pluviométrie des 6 derniers mois sur la France – Info-secheresse

 

Ainsi, si la sécheresse des sols continue de s'accentuer sur le Nord du pays en raison du manque de pluie, le constat est pour le moment plus satisfaisant en profondeur, ce qui limite le risque de connaître une sécheresse similaire à 1976 sur ces régions. Néanmoins, il ne faudra pas que la situation perdure dans les prochains mois, un été très chaud et sec pouvant rapidement aggraver la situation sur de nombreux secteurs.

 

Photo de Guillaume SECHETHistoire du site Météo Bruxelles

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Notre ville de BRUXELLES

 

Bruxelles est la capitale de la Belgique, de la Communauté flamande, de la Communauté française de Belgique et de la région de Bruxelles-Capitale. C’est aussi le siège de la plupart des institutions de l’Union Européenne (Bruxelles est donc considérée comme la capitale de l’Union), ainsi que de nombreuses organisations internationales, dont l’OTAN.

Sa superficie est de 161 km² pour une altitude de 62 m.

Sa population est d’environ 1.200.000 habitants

 

Le climat de Bruxelles est océanique dominant avec quelques influences continentales. Il pleut en moyenne 130 jours / an avec un cumul de 818 mm et un ensoleillement annuel moyen est de 1684 h.

 

L'histoire de Bruxelles : Notre ville voit le jour au 11è siècle, construite par les Ducs de Brabant. En se développant, la ville devient en 1100, une étape incontournable pour se rendre à Cologne ou à Bruges. Elle est alors agrémentée de faubourgs, de quartiers pour installer tous les artisans de la ville. Bruxelles devient par la suite une ville gouvernée par le Duc Philippe de St Pol, puis par Philippe le Bon qui décide lors de son règne, d’en faire son lieu de résidence. Bruxelles connait un essor économique. Les métiers de luxe et notamment l’orfèvrerie, les métiers du cuir et de la décoration se développent. Sous les Habsbourg et Philippe II, la ville ne perd pas de sa notoriété, mais l’arrivée des Espagnols en 1568 ne ravit pas les habitants de la ville qui se révoltent. Bruxelles devient dès 1695, un champ de Bataille au cours des Guerres menées par Louis XIV. Petit à petit, elle se reconstruit. Des monuments viennent embellir la ville, qui entre 1815 et 1830, devient le lieu de prédilection du Roi des Pays-Bas. La Révolution éclate cette même année et permet à la Belgique de devenir Indépendante. Des travaux de restaurations et de transformations sont entrepris au 20ème siècle. Mais au cours de la Seconde Guerre mondiale, Bruxelles est bombardée et assiégée par les troupes allemandes. Elle n’est libérée qu’en 1944 par les Anglais, mais continue d’être la cible des bombes volantes de l’Allemagne jusqu’en 1945. La ville s’en sort grandie. En 1958, elle accueille ''l’Exposition internationale et universelle'', entre dans l’Union Européenne et adhère à l’OTAN, en 1967. En 1970, la région flamande, la région wallonne et la région Bruxelles-capitale sont créées. Chacune ayant son propre gouvernement. Bruxelles, contrairement à ses voisines, reste une ville bilingue.

 

Les principaux centres d’intérêt de Bruxelles sont :La Grand-Place, les Galeries royales Saint-Hubert, les Galeries Agora et Bortier, le Passage du Nord, l’Eglise Sainte-Catherine, le Sablon (quartier des antiquaires), le Palais des Beaux-Arts, la Basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg, la porte de Hal, sans oublier le célèbre Manneken-pis.